De la frustration d'être éloignés....

Quand V. m'a quitté, j'étais complètement dévasté. Heureusement (ou pas) nous avons continué à rester proches. D'un côté, ça m'a aidé parce que la rupture s'est faite moins brutalement. De l'autre, j'ai énormément souffert à certains moments, parce que même si je savais qu'entre nous c'était fini, ça me faisait très mal de savoir qu'il était avec d'autres, et que donc il ne continuait à me voir presque que pour le sexe.

Pourtant, j'ai accepté cette situation pour plusieurs raisons:
-je n'avais pas la force de me mettre à l'ignorer, sachant qu'en plus nous travaillions dans la même boîte,
-sexuellement entre nous, c'était trop bon,
-je savais que ce n'était qu'une question de mois avant mon départ à l'étranger.

En fait, au début j'avais envisagé mon départ comme le moment où j'allais couper les ponts avec lui. Pourquoi couper les ponts?? Parce que je savais que je resterais toujours attaché à lui (et "attaché" est ici un euphémisme...). Et à partir du moment où techniquement, nos contacts physiques étaient facilement réalisables, on ne s'en privait pas et on en profitait tous les deux. C'était très agréable et je ne le regrette pas. Le problème, c'est que mon désir premier était toujours d'être avec lui, et pas juste en tant qu'ami, ou amant, et encore moins bouche-trou. C'était mon désir, pour lequel je n'avais pas d'espoir de réalisation, car je savais très bien qu'il ne voulait pas se remettre sérieusement avec moi, et j'en souffrais.

Nos derniers rdv et discussions m'ont cependant fait changer d'avis sur le "coupage de ponts" voulu initialement. Maintenant ce qui est difficile à gérer, c'est d'être loin l'un de lui alors que je ne veux qu'une chose, pouvoir le sentir.

Si seulement on pouvait se télé-transporter...