Entre zèle et tolérance

Aujourd'hui en me promenant du côté de l'église Saint-Eustache, j'ai vu trois agents de police qui s'en prenaient à un vendeur de mangues, qui semblait être d'origine pakistanaise ou sri-lankaise. Je suppose qu'il n'était pas en règle au niveau de son activité, quand bien même je ne voyais pas en quoi il pouvait représenter quelconque danger. Il ne gênait pas le passage non plus, dans le sens où il restait sur le côté, et que tout le monde pouvait passer.

Plus tard dans la soirée, je rentrais pour prendre le métro au niveau des halles. En descendant l'escalator qui menait au métro, il n'y avait pas moins de trois personnes apparemment d'origine musulmane qui vendaient des calendriers. Là par contre, personne pour les déranger. Pas loin de chez moi, le vendredi jour de prière, c'est l'anarchie totale avec des fidèles qui se stationnent n'importe où pour se rendre dans leur mosquée. Bien sûr, on pourrait blâmer les autorités de ne pas mettre en place d'infrastructure appropriée. Toujours est-il que pour moi c'est surtout une preuve de laxisme, ou peut-être une peur d'être accusé de racisme. En aucun cas je ne cherche à encourager quelconque sanction sur des critères d'origine ou de religion, mais en l'occurrence dans cette situation, ce qui pourrait être répréhensible est l'obstruction à la voie publique.

Bref, souvent, je me dis que certains individus de certaines catégories professionnelles sont bien lâches: plutôt que de s'en prendre aux vraies menaces ou personnes sources de nuisances, ils préfèrent abuser de leur autorité sur des gens 'en position de faiblesse' qui ne sont que des 'cibles faciles'.

Un dernier exemple, dimanche dernier, des agents dressaient un PV pour une voiture stationné sur un emplacement de livraison, alors que le magasin concerné était fermé.

A interpeller sans péril, on verbalise sans gloire.

(Remarque: De toute façon, existe-t-il un cas où verbaliser est fait glorieusement?)